L'épouvantable dictature des Duvalier


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COMMUNIQUE

 

COMITE POUR JUGER DUVALIER

COMMUNIQUE:

A propos des récents événements en Haïti:

TENTATIVES DE COUP D'ETAT
OU "PROVOCATION SAVAMMENT ORCHESTREE ?"

Il apparaît de plus en plus évident que les violences ciblées contre les organisations démocratiques (d'une telle ampleur et tellement bien orchestrées, en quelques heures, sur l'ensemble du territoire national) ne peuvent pas être considérées comme le fait d'une simple tentative de coup d'état initié par un petit groupe d'hommes ayant tenté de s'emparer du Palais national.
Il serait ridicule de penser qu'une poignée d'individus auraient pu avoir la prétention de se saisir du pouvoir avec des moyens aussi dérisoires. Tout donne à penser qu'ils ont été manipulés. Comment d'ailleurs leurs voitures auraient-elles pu pénétrer aussi facilement dans l'enceinte du bâtiment ? Où sont actuellement ces hommes ? D'après les dépêches, ils se seraient,à l'exception d'un seul, évaporés dans la nature.
L'appel au calme et les déclarations des membres du gouvernement, faites (sans aucune forme d'indignation authentique) contre les meurtres perpétrés et les actes de sauvagerie des incendiaires, apparaissent comme inscrits dans un scénario tentant à dégager la responsabilité des dirigeants haitiens.
On voudrait nous faire croire que les organisations démocratiques et leurs principaux dirigeants sont en fait les instigateurs de cette soi-disante tentative de coup d'état. Quelle est la responsabilité du chef de l'Etat, Jean Bertrand Aristide, qui a prôné dernièrement la théorie de la "TOLERANCE ZERO" aussitôt suivie de meurtres de militants d'organisations démocratiques, d'assassinats de journalistes tel Brignol LINDOR. Rappelons aussi le meurtre de Jean Dominique, dont ont sait qu'il a été commis par des hommes de mains gravitant autour du Pouvoir.
Si le gouvernement a pu avec autant de facilité maîtriser les "assaillants" du Palais national, comment n'a-t-il pas pu intervenir pour protéger tant de bâtiments odieusement saccagés et les habitations de nombreux responsables d'organisations démocratiques, reconnues comme telles sur le plan international?
Il ne faut pas oublier que depuis le triomphe en mai 2000 du parti d'Aristide, la Famille Lavalas, aux législatives et aux municipales, est en proie à l'instabilité politique. Les partis de la Convergence ont dénoncé les scrutins et de nombreux donateurs, dont les Etats-Unis et l'Union européenne ont gelé leur aide économique. Un ressentiment anti-Aristide commence également à naître au sein de son propre parti.
Il faut que le pouvoir "mal-élu" accepte d'accomplir les engagements qu'il a pris devant les instances internationales (entre autre de refaire des élections honnêtes) et qui non tenues, nous valent la suppression de l'aide des Etats-Unis et de l'Union Européenne.
Quelle belle occasion pour notre "Président", d'apparaître (à travers, ce que nous appellerons une "provocation" savamment orchestrée), comme celui qui tient bien tout en main et qui appelle mielleusement au calme et aux valeurs démocratiques.
Nous dénonçons avec fermeté ces manoeuvres qui ruinent la cause de la démocratie en Haiti. Nous appelons tous ceux et celles qui font leur, la cause des Droits de l'Homme, à faire échec à cette neo-dictature qui s'implante de plus en plus ouvertement dans le pays. Halte aux mensonges et aux déclarations onctueuses.
Pour le Comité: Gérald BLONCOURT (Président)-Jean-Marc NUMA (Président-adjoint), Alemy ILOFILS (Secrétaire).
Paris le 17 Novembre 2001

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Nous avons recu ce
message le 18/1201

Par sécurité pour notre correspondant,
nous lui conservons l'anonymat

Bonjour Gérald ,
Je viens de recevoir votre message, étant moi-même dans une situation m'obligeeant à me mettre à couvert.
Je vais être très brève.
En vue d'anéantir l'Opposition, particulièrement la Convergence, les gens au pouvoir ont monté de toute pièce un "coup d'état".
Comment comprenez-vous que 80 assaillants aient investi le Palais, qu'il y aurait "un mort", et les 79 autres se sont "volatilisés" dans la nature malgré une forte présence autour du palais de journalistes, des membres d'OP, de badauds, de policiers ?
Peut-on croire que les assaillants, arrivant je ne sais d'où dans des 12 pick-ups sans plaque d'immatriculation puissent franchir l'enceinte du Palais sans encombre ? D'après une dernière version, ils seraient arrivés par hélicoptère, en provenance de la République voisine.
Sans enquête, ils ont lancé un mot d'ordre de mettre le feu à tout ce qui touche la Convergence. Ont été détruits par les flammes, en présence de la police:
la maison de Gérard Pierre-Charles (OPL)
le CRESFED (c'est une ONG dirigée par Suzy Castor ép G. Pierre-Charles le local de l'OPL, utilisé pour la Convergence
le local du KONAKOM (CD)
le local du KID (CD)
la maison de Victor Benoit (KONAKOM)(CD)
le local de l'ALLAH (CD)
tout cela à Port-au-Prince

aux Gonaives:
la maison du pasteur Mesadieu (MOCHRENAH) et un agent de sécurité tué la maison du pasteur Dieudonné (MOCRENAH) (CD)

au Cap:
la maison de Milton Chery a été pillée et les meubles brulés (OPL)
des maisons d'autres membres de la Convergence ont été brulés.

à Petit-Goave:
les maisons de Deus Jean Francois, Adrien et Jean Jasmin, tous membres de la Convergence, ont été brulées

à Jérémie:
le local de la Confédération des Travailleurs haitiens (CTH) qui avait lancé un mot d'ordre de grève pour ce jeudi a été incendié, le responsable de la l'OPL maltraité

J'espère que ces quelques renseignements vous seront utiles.

J....

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COMMUNIQUE

Liberté de la presse
17 décembre 2001
HAÏTI <:B>
Les partisans du gouvernement utilisent
la tentative de coup d'Etat pour attaquer la presse
Dans une lettre adressée au président Jean-Bertrand Aristide, Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé les agressions contre des médias et des journalistes par des partisans du gouvernement descendus dans la rue pour soutenir le pouvoir aux prises avec une tentative de coup d'Etat. "Le caractère systématique des agressions démontre que les manifestants avaient reçu des instructions pour s'en prendre à la presse", s'est inquiété Robert Ménard, secrétaire général de RSF. Rappelant le cas du journaliste assassiné Brignol Lindor, M. Ménard a dénoncé la "stratégie visant à assimiler la presse à l'opposition afin de légitimer les attaques à son encontre". RSF a demandé au Président de tout mettre en oeuvre pour garantir la sécurité des journalistes et permettre aux radios de reprendre normalement leurs émissions. L'organisation a également demander au chef de l'Etat de donner des consignes afin que ses partisans cessent de s'en prendre à la presse.
Brignol Lindor, de Radio Echo 2000 avait été assassiné le 3 décembre 2001 par des proches de Fanmi Lavalas, le parti du Président, après avoir donné la parole à des représentants de l'opposition. Selon l'Association des journalistes haïtiens (AJH), depuis le mois d'octobre, une trentaine de journalistes ont été menacés ou agressés par des partisans du gouvernement qui leur reproche leurs critiques à l'égard du pouvoir.
Selon des informations recueillies par RSF, dans la matinée du 17 décembre 2001, au moins une dizaine de journalistes, parmi lesquels Thony Bélizaire, photographe de l'Agence France presse, Patrick Moussignac, Gérin Alexandre, Jean-Elie Moléus, respectivement directeur et reporters de Radio Caraïbes FM, et Guyler Delva, président de l'Association des journalistes haïtiens (AJH), ont été pris à partie par des proches de Fanmi Lavalas venus soutenir le gouvernement aux prises avec une tentative de coup d'Etat. A l'appel de la présidence, plusieurs milliers de partisans de Jean-Bertrand Aristide, se sont rassemblés devant le palais présidentiel. Très excités, les manifestants, armés de machettes, de bâtons et de revolvers, ont obligé les journalistes à quitter les lieux sous la menace. Selon plusieurs observateurs, ils reprochent à la presse d'être trop critique à l'égard du pouvoir. Par ailleurs, deux véhicules appartenant à la chaîne de télévision Telemax et à Radio Métropole ont également été pris à partie aux abords du palais présidentiel.
Invoquant des menaces, Radio Métropole, Radio Vision 2000, Radio Caraïbes FM et Radio Kiskéya, quatre stations privées de la capitale, ont cessé d'émettre pour des raisons de sécurité tandis que d'autres, telles que Radio Galaxie, Signal FM, et Radio Ibo, suspendaient la diffusion de leurs programmes d'information. Des manifestants ont attaqué les locaux de Radio Caraïbes, brisant les vitres de ses bureaux. Plusieurs journalistes ont été menacés par des partisans du pouvoir qui cherchaient avant tout à identifier pour quel média ils travaillaient. "Nous vous aurions abattu si vous êtiez un journaliste de Radio Caraïbes", ont ainsi déclaré des manifestants à Maxeau Exil, de l'agence en ligne Haïti Press Network, qu'ils menaçaient d'une arme. Roger Damas, de Radio Ibo, a été forcé de remettre sa carte de presse et son cellulaire par des manifestants qui ont assimilé Radio Ibo à l'opposition. Le journaliste est parvenu à prendre la fuite. Un rassemblement a également eu lieu devant la radio Signal FM. D'après Guyler Delva, craignant des représailles, plusieurs journalistes seraient restés chez eux. En province, au moins deux professionnels de l'information ont été agressés et la station Radio Maxima, qui émet au Cap Haïtien (Nord), a été obligé de suspendre ses émissions.
Les manifestants s'en sont également pris aux locaux de la Convergence démocratique, du Konakom et de la Kid, trois organisations de l'opposition.
A l'aube, des hommes armés avaient attaqué le palais présidentiel de Port-au-Prince. D'après l'AFP, les assaillants étaient dirigés par Guy Philippe, un ancien commissaire de police déjà accusé de complot à l'été 2000 et exilé par la suite en République dominicaine puis en Equateur. Selon la présidence, les forces de l'ordre ont repris le contrôle du palais dans la matinée, après avoir donné l'assaut.
Reporters sans frontières défend les journalistes emprisonnés et la liberté de la presse dans le monde, c'est-à-dire le droit d'informer et d'être informé, conformément à l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Reporters sans frontières compte neuf sections nationales (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Suède et Suisse), des représentations à Abidjan, Bangkok, Montréal, Tokyo et Washington, et une centaine de correspondants dans le monde.
Régis Bourgeat
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